D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été féministe. Bien sûr, je ne connaissais pas ce mot quand j’avais 7 ans mais c’est à cet âge que j’ai réalisé qu’être une fille était un handicap si on voulait pratiquer un sport. En effet, bien peu d’options existaient pour les filles dans les années 70. Bien que la situation se soit améliorée, encore bien du chemin reste à parcourir pour atteindre la parité femme-homme dans le monde du sport. Nous n’avons qu’à penser au petit nombre de femmes occupant des postes de leadership (entraîneures, officielles, gestionnaires, etc.), aux personnes issues de groupes minoritaires qui sont exclues du système sportif (filles/femmes racisées, de minorités culturelles, autochtones, avec un handicap; personnes de la communauté LGBTQ+) ou encore aux filles qui doivent pratiquer un sport dans un environnement mixte faute d’existence de ligues féminines dans leur région.
La recherche est un des éléments clés pour changer la situation actuelle. C’est seulement en comprenant les mécanismes sous-jacents à cette discrimination, en évaluant les pratiques actuelles et en mesurant les impacts des stratégies mises en place que nous serons en mesure de proposer des solutions basées sur des données probantes. L’établissement de ce laboratoire de recherche constitue une occasion unique pour la communauté scientifique québécoise, ainsi que pour ses partenaires clés du secteur du sport, de faire progresser le système sportif québécois pour qu’il devienne plus égalitaire et équitable.
C’est une équipe passionnée et engagée qui m’accompagne dans cette aventure afin que le fait d’être une fille ou une femme ne soit plus un handicap quand on souhaite s’investir dans le sport au Québec !
Guylaine Demers
Directrice du Lab PROFEMS et professeure titulaire